lundi 10 mars 2008

Nommez les conséquences et non le mal (par ordre d'ancienneté)

Comparer les souffrances est un loisir futile, et pourtant, c'est une des façons de savoir où investir les précieuses ressources de l'État pour aider sa population. Pendant plusieurs années, parce que bien encadrées, les cas de harcèlement sexuel ont pris beaucoup de place et des ressources précieuses ont été mises en place. Selon une étude de suivi, l'intimidation causerait désormais beaucoup plus de mal que le harcèlement sexuel.

Je dis désormais, mais peut-être que ça a toujours été pire; l'étude ne se soucie que du présent. De toute manière, maintenant que des infrastructures sont mises en place, peut-être que cette nouvelle misère serait à éliminer. Ces cas de détresse psychologique d'un autre ordre me semblent aussi légitimes que les autres, et mis au jour, il devrait être mis de l'avant.

Mais si je vous disais qu'on devrait arrêter de financer la chasse au harcèlement sexuel dans le but de combattre le pire fléau des travailleurs, ce serait probablement vu comme aberrant. Il faudrait toujours plus d'argent pour accomoder ces souffrances. Comme quoi dans la douleur humaine, il y a un ordre d'ancienneté dans la revendication.

Dans un même ordre d'idée, je vous suggère de jeter un coup d'oeil à l'article de la page 4 du journal Métro de Montréal. On y parle de l'hypersexualisation des adolescentes dans la publicité. On y explique que ça devient un problème préoccupant, que ça peut détruire l'estime de jeunes adolescentes. Pourtant, si vraiment on voulait aider l'estime de jeunes adolescentes, ne devrait-on pas commencer par parler de la sexualité à l'école? Si la consommatrice de publicité a une idée de ce qui est abusif, de comment se protéger, ne risque-t-elle pas, par la seule force de son esprit, de ne pas affecter la jeunesse et finalement mourir de sa belle mort?

Faut croire qu'on préfère s'attaquer à des symboles...

1 commentaire:

Le Cardinal a dit...

Bon, je crois qu'il manque cruellement de sexualité dans notre monde prude et chaste. J'ai bien hâte de voir les teletubbies coucher ensemble. Comment voulez-vous que les jeunes comprennent quoi que ce soit à la chose s'ils n'ont aucun modèle ? C'est compliqué être ado : est-ce que je peux me permettre de demander de faire l'amour à la fille que j'aime sans avoir brosser mes dents avec du Crest, avoir un montre Gucchi, un parfum Hummer, des vêtements Tex et des chaussures Nike?