lundi 25 février 2008

Entre le film et le jeu

Je voulais parler de tous les torts de l'agrodiésel, parce que de nouvelles idées stupides continuent de faire surface, mais ayant trouvé que je me répéterais probablement un peu trop, j'ai décidé de partir sur une tengeante toute différente. La présence de sexualité dans les jeux vidéos. Vous avez peut-être entendu les États-Unis se lever d'un seul bond contre la présence de sexualité dans les jeux vidéos, voulant en nettoyer la présence, tout en restant relativement muets à la violence omniprésente de plusieurs grands succès du monde du jeu...

Pourtant, dans le monde du cinéma, ces deux éléments sont loin d'avoir une aussi grande disparité. J'essaie de m'imaginer un film retiré des salles pour une scène trop osée et je n'arrive pas à trouver d'équivalent à la controverse de celle de Grand Theft Auto. D'autant plus que cette scène était encore moins accessible qu'une piste secrète d'un DVD. Peut-être est-ce plutôt à cause de la nature plus délibérée de la chose, vu le fait qu'on est partie consentante, tandis qu'on subirait plutôt dans un film? Difficile à dire.

La société du divertissement électronique vend de la violence "parce que ça vend", sans même de réaction aussi virulente. Bien sincèrement, je trouve la chose triste, puisque cet oubli ne permet pas de parler de toutes les dimensions de la vie, pas même plus figurativement. C'est d'autant plus dommage qu'on pourrait en profiter pour mettre en valeur l'aspect humain de la chose, libéré des contraintes temporelles du film...

Bref, avec ces chaînes, c'est plus difficile pour le jeu de représenter la vie, et même d'aspirer à la reconnaissance d'être une forme d'art. Bien évidemment, vous me direz que ce n'est pas la seule contrainte, mais c'en est certainement une digne de mention. (Et vous ne verrez jamais dans un jeu ce tableau magnifique de Nicolas Poussin...)

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