Guantanamo soulève pour les Américains toute la question de la torture étatisée, du traitement des prisonniers; le gouvernement souhaite que ça continue, malgré le malaise de la population. Et pourtant, la torture n'a jamais donné de bons résultats... Alors à quoi ça sert, torturer? La vengeance, peut-être... Le rêve que ça va marcher, montrer que le pays est un dur qui va faire bobo à ses ennemis?
Toutefois, contrairement aux États qui ont des objectifs précis, inflexibles et idéologiques avant pratico-pratiques, les individus semblent toujours préférer la gratification immédiate. Dans le cas d'un vol, par exemple, ça veut dire de ravoir leurs affaires rapidement et clore le dossier le plus rapidement possible. Un brasseur néo-zélandais est prêt à donner de la bière à vie pour la personne qui lui rendra son portable, disparu dans un cambriolage; c'est toujours un meilleur incitatif que des poursuites. Mais pour un gouvernement, ça ne contribue pas à enrayer la criminalité, c'est un mauvais exemple.
La police n'est pourtant pas la seule à chercher à contraindre les individus. Sans avoir recours à la répression, ça peut être difficile. Et que dire du Viagra, qui peut rendre sourd? (Le proverbe était faux...) Je trouverais surprenant que des gens cessent de prendre ce médicament à cause de cette mise en garde; la quantité de cas n'est pas assez nombreuse pour être effrayante. Et sans la peur, qu'est-ce que l'État peut faire pour tenter de faire reculer des individus en quête de plaisir? C'est eux qui sont responsables des conséquences! Ils vont faire quoi? Les emprisonner pour abus de substance licite? Les gazer?
Quoique gazer peut peut-être guérir certains malades...
Bref, la morale de l'histoire est que l'État a une mission qu'il ne peut pas gagner s'il est rigide et monolithique, parce que les gens trouvent des plaisirs dans des choses pas toujours "saines" selon les lois et les règlements et que ça leur rapporte du plaisir, de la gratification. C'est pas futile d'avoir des lois, mais parfois, il faut savoir être souple... Tant que personne n'en meurt, en tout cas...
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