Les adipocytes ont bien mauvaise réputation, puisqu'elles ont pour mission de stocker les graisses dans le corps. Mais elles seraient en fait bien utiles, car elles permettraient de confiner les éléments indésirables pour éviter qu'ils ne se retrouvent dans le sang. En fait, les complications commenceraient plutôt lorsqu'elles sont abîmées ou déficientes. Ainsi, le problème ne serait pas tant l'obésité - un symptôme - que la présence de lipides dans les veines.
C'est du moins l'hypothèse adoptée par Roger Unger and Philipp Scherer, deux chercheurs de l'Université du Texas. Ces derniers se sont intéressés au lien entre le syndrome métabolique (maladies cardiaques, diabète, résistance à l'insuline, accident vasculaire cérébral) et l'obésité. Ils ont étudié plus particulièrement les cas de personnes génétiquement incapables d'emmagasiner les graisses. Étrangement, bien que non-obèses, ces dernières développaient le syndrome plus tôt dans leur vie que les personnes souffrant d'embonpoint.
Cette explication corrobore aussi celle de d'autres études. D'abord, elle expliquerait pourquoi certains obèses ont un métabolisme normal (ce qui, me disent les spécialistes de la santé, est mon cas, heureusement!) . De plus, on sait que la production de leptine, une hormone qui ordonne l'entreposage des graisses, diminue avec l'âge. En vieillissant, le corps commence donc à libérer des graisses dans le sang (et à arrêter de les conserver) et par conséquent, à précipiter plus ou moins le syndrome métabolique.
Pas question toutefois de démentir la nécessité de l'exercice physique et d'une bonne nutrition. Mais cette façon de voir permet de considérer l'obésité davantage comme un symptôme d'une alimentation peu équilibrée qu'une cause du diabète ou des maladies coronariennes, pour n'en nommer que deux.
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