jeudi 30 octobre 2008

Trop de lémurs

J'aime bien le mot lémuriens. Alors, vous pouvez vous préparer à me voir abuser de ce mot dès que l'occasion s'en présente. Et comme c'est le cas, je me paye la traite! Une scientifique se plaint, dans ce vidéo, que l'ADN ne suffit pas à faire de nouvelles espèces de lémuriens, mais d'animaux en général ausi. Elle craint que cela dilue la capacité des scientifiques à protéger des animaux véritablement différents si on abuse de la nouvelle espèce. Je ne suis pas convaincu* de son point, bien au contraire, mais ce n'est pas mon point.

Au contraire, qu'on découvre 12 nouvelles espèces génétiquement différentes de lémuriens peut vouloir dire plusieurs choses fascinantes, dont peut-être que les pressions des changements climatiques poussent des espèces géographiquement distinctes vers des évolutions différentes, et qu'un métissage éventuel pourrait créer le lémurien de l'avenir. Bref, et si au lieu d'être simplement de nouvelles espèces, c'était pas les 12 creusets du lémur assez fort pour survivre à tous ces changements? À ce moment-là, chaque morceau du casse-tête a potentiellement sa place...


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* Si vous écoutez son vidéo en vous imaginant qu'elle provient de la droite profonde américaine, ça fait plus sens qu'en le prenant au pied de la lettre... De plus, l'idée que des variations génétiques enlèvent de la force aux demandes de protections d'espèces avec des différences physiologiques naturelles est un peu tiré par les cheveux. J'ai juste l'impression qu'elle est contre la protection par le gouvernement d'espèces menacées sauf dans les cas extrêmes. Rappelez-vous que le grizzli et l'ours polaire sont de très proches cousins et que la génétique les rend encore capables de procréer ensemble; si on resserre les critères pour quelque chose du genre, on pourrait se ramasser à dire que dans le sud, l'ours polaire va très bien et qu'il n'est pas nécessaire de le protéger...

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