lundi 13 août 2007

Enterrer la nature

Convertir la nature en civilisation a un prix; elle détruit des écosystèmes, elle fait disparaître des espèces par l'action indirecte. Parfois, des gouvernements forcent les contribuables à payer des sommes en contrepartie pour préserver la nature; par exemple, une partie de la maintenance des parcs de la SÉPAQ provient de nos taxes. Mais parfois, les moyens sont un peu curieux...

Comme en Floride, où, si on paye dans un fond de conservation, on avait le droit, jusqu'à tout récemment, d'enterrer une tortue pour la faire mourir d'asphyxie. Ça vient d'arrêter parce qu'une telle conduite indignait la population... Comme quoi il n'y a pas que l'économie dans l'existence. Il y a l'existence elle-même.

Une espèce pourrait bien disparaître sous peu, l'éléphant pygmé de Bornéo. Les plantations et la déforestation humaine en sont en cause. Mais cette fois, les besoins du progrès semblent être plus importants que de sauver une espèce d'éléphants unique. Peut-être que les gens qui travaillent-là vont être exploités, peut-être qu'ils auront à peine de quoi survivre, mais vaut mieux mal nourrir et exploiter des êtres humains que d'agir autrement. Et c'est d'autant plus effrayant que les forêts tropicales, avec le réchauffement global, vont perdre leur capacité à se regénérer.

Mais ce serait très difficile de dire aux habitants de Bornéo que pour le bien de la Terre, ils seraient peut-être mieux de faire moins de plantations, moins de coupe à blanc et d'avoir plus de chômeurs. C'est une problématique complexe, sans réponse parfaite... Et pourtant, je ne veux pas voir des espèces, des forêts entières disparaître, ça me semble important... Je vous laisse sur une citation à propos:

As we try to imagine the decline of Easter's civilization, we ask ourselves, "Why didn't they look around, realize what they were doing, and stop before it was too late? What were they thinking when they cut down the last palm tree?

Aucun commentaire: